La médiation animale, est une méthode d’intervention récente en France favorisant les liens bienfaisants entre les animaux et les humains. Elle est basée sur l’attrait que l’animal exerce auprès des bénéficiaires. Il a la capacité de les calmer, de les rassurer, et de stimuler leurs facultés cognitives.
Afin d’aider les patients à mieux vivre les angoisses et les douleurs liés à leurs prises en charge, l’hôpital de jour d’oxygénothérapie hyperbare et les unités de réanimation et de soins continus du pôle de médecine intensive et Réanimation situés à l’hôpital Roger Salengro du CHU de Lille, souhaitent instaurer un programme de médiation animale au sein de leurs services.
L’animal s’avère être un soutien psychologique indéniable pour traverser les épreuves de la vie. Il aide les patients à se battre pour guérir.
Médecine intensives et réanimation : des soins particulièrement angoissants
L’hôpital de jour d’oxygénothérapie hyperbare accompagnent les patients à une meilleure cicatrisation des tissus abîmés par la radiothérapie, de plaies difficiles, d’ulcères, de lésions du pied diabétique, des intoxications au monoxyde de carbone, des fractures ouvertes, des écrasements musculaires.
La prise en charge consiste notamment à la réalisation d’une ou plusieurs séances pour le patient, de 2 heures par jour, dans un caisson hyperbare où la pression est 2,5 à 2,8 fois plus élevée qu’à l’extérieur. Le patient y respire de l’oxygène pur par un masque.
Le caisson est un milieu fermé très technique et confiné qui impressionne et suscite des angoisses et inquiétudes chez les patients adultes ou enfants. Les temps de soins y sont longs et répétitifs et le confinement peut-être douloureusement vécu par les malades.
Sentiment d’isolement et de solitude, baisse d’activité physique, ennui, frustration, perte de liberté sont autant de causes potentiellement néfastes pour les patients déjà lourdement touchés.
Thomas, patient au sein de l’unité de réanimation et son chien Looping
« Looping a agi comme un médicament. Il me faisait oublier la douleur, il apaisait mon stress et mon angoisse (…) J’étais impatient de recevoir sa visite chaque semaine. (…) Il rendait heureux tout le monde, et changeait l’ambiance, qui était joyeuse, plus détendue jusqu’à me faire oublier que j’étais à l’hôpital ».
Dr Parmentier, responsable de l’unité de Médecine Hyperbare
« Cette démarche a été particulièrement bénéfique pour Thomas qui a repris petit à petit goût à la vie (…) Looping a eu une influence particulièrement positive sur son maitre, notamment parce qu’il venait à l’Hôpital de manière hebdomadaire, mais il a également amené de la joie à toute l’équipe soignante. Cette expérience nous a conforté sur le bien-fondé de la médiation animale au sein d’un service hospitalier ».
Faire appel à l’animal pour favoriser le bien-être des patients confinés
L’intervention d’animaux dans les soins, au sein de structures sanitaires ou médico-sociales, est de plus en plus fréquente, et les bénéfices pour les patients sont avérés. La médiation animale est basée sur l’attrait que l’animal exerce auprès des patients. Il a la capacité de les calmer, les rassurer, de stimuler leurs facultés cognitives. Il les aide à les faire sortir de la maladie, et à entretenir leur moral en insufflant de l’humanité. L’animal s’avère être un soutien psychologique indéniable pour traverser les épreuves de la vie. Il aide les patients à se battre pour guérir.
Déroulement du projet
Le projet se déroulera en deux phases :
Première phase : Intervention d’un médiateur canin à raison de 2 séances de 2h hebdomadaire réparties sur 2 jours pendant 1 an
Seconde phase : Pour aller plus loin et rendre pérenne ce projet, le pôle MIR a prévu l’adoption d’un chien avec l’aide et les conseils d’un éducateur canin. Le chien sera formé à la médiation par l’éducateur. Il aura un propriétaire et des réferents au sein du pôle qui se partageront la garde de l’animal. Le chien sera sur site du lundi au vendredi et installé dans un bureau référent. Il interviendra tous les jours au sein de l’hôpital de jour du caisson. De plus, pour les unités de réanimation et de soins continus, il agira de façon individuelle et sur sollicitation des équipes paramédicales, médicales, des patients, des familles ou tout autre professionnel du pôle.
Coût du projet : 15 000€